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loire

  • ASPIUS ASPIUS EN LOIRE !!!!

    La Loire compte un nouvel habitant : l’aspe!!!!

     Un poisson de la famille des cyprinidés, originaire du Danube et déjà présent dans le bassin du Rhin en France. «Nous l’avons découvert en Loire, il y a deux ans», commente Thierry Gauthier, secrétaire de la fédération de pêche. Ressemblant à un chevaine, ce poisson carnassier se distingue par sa grande bouche dont les commissures arrivent au niveau des yeux. C’est René Rosoux, directeur scientifique du Muséum d’Orléans qui a identifié l’aspe. «Je l’avais déjà vu, il y a dix ans, lorsque je travaillais en République Tchèque», ajoute le scientifique qui a fait confirmer cette découverte par Jean-Baptiste Schweyer de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) de Lorraine qui a capturé le premier spécimen sur le Rhin en 1988. ( bien que celon les anciens pêcheurs du Rhin , il est présent depuis les années 1970.... sur notre bassin versant alsacien)

    En France, il avait déjà été observé en 1976 dans le delta de la Sauer. Pour expliquer son arrivée en Loire, les pêcheurs comme le Muséum d’Orléans pointent du doigt les systèmes de canaux. L’aspe est déjà présent en Bourgogne. Est-ce une espèce introduite ou non ? La question fait débat chez les scientifiques. «Sa répartition est en forte augmentation en Europe de l’Ouest et il régresse à l’Est. C’est typique des pionniers et cela accrédite la thèse qu’il vient spontanément», explique René Rosoux, «il a dû être aidé par les pêcheurs qui ont dû s’en servir comme appât». La même expansion s’est produite sur la Meuse en Belgique. Pas étonnant : une femelle peut pondre de 60 000 à 500 000 oeufs. La législation française considère l’aspe comme une espèce allochtone (étrangère), il est interdit de l’introduire dans les cours d’eau.

     Quant à un impact sur les autres espèces, pour les pêcheurs, il est encore trop tôt pour le mesurer. Comme le silure, ce n’est pas dans nos assiettes que l’on risque de le retrouver car «il est plein d’arêtes» mais il fait le bonheur de la pêche sportive. Atteindre 80 cm pour 6 à 8kg, ce n’est pas rare chez l’aspe. «C’est un poisson vorace qui mange des poissons, des grenouilles et même de petits oiseaux en s’élançant hors de l’eau. Certains craignent, un impact sur les ablettes», précise René Rosoux qui défend la légitimité de cette espèce en Loire. «C’est un prédateur qui vit dans les eaux de surface, il ne concurrencera pas le silure et risque d’être une proie pour le balbuzard.» Selon ce scientifique, on oublie vite que dix espèces de Loire n’en sont pas originaires : le sandre, la carpe, le poisson-chat, trois espèces d’écrevisses…

    Au final, l’aspe vient enrichir la biodiversité.

    Source : Gaelle Mesri